Line-up :
Akaias : vocals
Hyperion : guitars
Sathonys : guitars
Marko T. : bass
Matthias R. : drums
Christine S. : keyboards
Additional Musicians :
Thilo Feucht : guitars
Radu Minulescu : clean vocals on #8

A la sortie de cet album, on ne savait vraiment pas à quoi on pouvait s'attendre. L'expectative était de rigueur. Mais le soulagement fût réel à l'écoute de "Chapter III" puisque celui-ci revenait à ce qu'AGATHODAIMON savait le mieux faire. Néanmoins, les expérimentations de "Higher Art Of Rebellion" ont ici trouvé un écho positif. En effet, cette fois le divers mélange des styles prend tout son ampleur. "Chapter III" s'axe beaucoup plus autour du Black Mélodique bien que des relents de Black Symphonique soient présents. Mais ne vous inquiétez pas, car ceux-ci ne tombent dans la facilité en nous sortant un "Blacken The Angel" bis ou numéro deux, c'est comme vous voulez. De nouveau, AGATHODAIMON use des motets. Ainsi, on peut entendre des voix Black bien sûr mais aussi des voix claires, Death, Electro-claires et Electro-Black. D'ailleurs celles-ci peuvent être à l'unisson comme la voix Black et la voix Death sur "Burden Of Time" ou la voix black avec la voix claire sur "The Ending Of Your Yesterday". Au passage, on remarque de temps en temps en arrière fond des "growlements" sur certaines chansons comme sur "Spirit Soldier" . Au passage, on peut noter que la voix claire marque le ralentissement du tempo du morceau (ex : "The Ending Of Your Yesterday"). En outre, les changements de rythmes spectaculaires propres à AGATHODAIMON sont de retour. Les solos de guitare sont à nouveau utilisé à bon escient. Ceux-ci sont toujours pratiqués avec autant de brio par Santhonys et Hyperion. Il suffit de mentionner les rythmes hallucinants des guitares effrénés de "Departure" pour prendre le morceau qui m'a le plus marqué à ce niveau. Quel bonheur que leurs capacités techniques puissent à nouveau nous ébahir grâce à "Chapter III" et ce, comme ils l'avaient fait jadis. De plus, les rythmes de guitares peuvent être à la fois lourds et puissants mais aussi lancinants suivant les différents morceaux. En fait, les deux peuvent cohabiter dans un même morceau. Quant à la batterie, Matthias passe des rythmes lents aux tempos ultrarapides sans aucun problème et il cogne comme un métronome quand le besoin s'en fait sentir. D'ailleurs, on a même laissé à celui-ci l'opportunité de faire des solos de batterie comme sur "Paradise Beyond" où il n'y a seulement que le claviers en arrière plan. Concernant la basse, l'expérience d'"Higher Art Of Rebellion" n'aura pas été superflue puisque celle-ci se fait nettement plus présente que par le passé notamment sur "Spirit Soldier" où Marko fait résonner celle-ci mieux que personne. A ce propos, on peut presque dire qu'elle en arrive à voler la vedette aux bonnes vieilles grattes. "Higher Art Of Rebellion" avait vu l'utilisation de sons électroniques, mais celle-ci étant vraiment mal faîtes, cela ne m'avait pas du tout emballé alors. Or, "Chapter III" est parsemé de petites touches d'Electro, mais cette fois-ci elles sont utilisées de façon très intelligente ce qui donne parfois un aspect gothique à la musique d'AGATHODAIMON (ex : "Sacred Divinity"). En outre, on peut noter un passage très Black atmosphérique sur "The Ending Of Your Yesterday". Ainsi, AGATHODAIMON s'éparpille musicalement parlant sur "Chapter III", mais cette fois-ci, c'est pour notre plus grand bonheur. Quant aux textes, ils sont toujours aussi fabuleux avec ce côté toujours très poétique et très sombre mais aussi bien sûr malsain avec toujours des textes sur l'amour aussi beaux et tristes (ex : "Departure"). Néanmoins, il n'y en a pas que sur l'amour mais ceux-ci sont excellents également comme "Paradise Beyond" sur les forces de la nature mais aussi sa beauté malsaine avec la glorification de l'automne ou "Burden Of Time" qui expose ce que l'on ressent lorsqu'on est dans la tombe. Ainsi, AGATHODAIMON, avec "Chapter III", entre dans la cour fermée des groupes novateurs qui n'hésite pas à prendre des risques quitte à se brûler les ailes. Cet album est vraiment incontournable, jetez-vous dessus les yeux fermés.

Rincevent : 90% (Mai 2002)