Line-up
:
Monika : vocals & keyboards
Rune : guitars, samples & bass
Eivind : guitars
Tor-Arne : drums
Additional Musicians :
Hingst Hirrbel : bass
Christian Reppen : bass
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Pour
ce 3e album, nos terribles élèves venus de là-haut
mettent les bouchées double pour nous servir un disque, même
si pas forcément plus déroutant que le précédent,
ayant le mérite d'être plus mature. On nous met très
vite au parfum quant au contenu de celui-ci. L'accent a indéniablement
été porté sur les contre-temps et autres tempos
décalés. Comme nous dit Monika dans l'interview, on trouve
régulièrement des rythmes 7/8, 5/4 ou 9/8, pour notre
plus grand bonheur. Les élans Progressifs sont vraiment mis à
l'honneur. Musicalement, on retrouve beaucoup d'éléments
utilisés sur l'album précédent avec une maîtrise
encore plus frappante. La recherche instrumentale est une fois de plus
vraiment remarquable.
Il me semble que Monika s'est un peu calmée sur cet album, ses
troubles vocaux nous font toujours pâlir de par leur originalité
mais elle va un peu moins loin dans les extrêmes. Avant elle ne
suivait réellement aucune ligne de conduite, ici, c'est la même
chose mais moins prononcé. Ses parties de claviers restent dans
le même esprit que sur l'album précédent, à
savoir toujours très glauques, étranges, inaccoutumées.
Au niveau des guitares, les riffs me paraissent encore plus tordus qu'avant
et assez saccadés du fait de ces rythmes peu conventionnels.
Pendant les passages calmes, on trouve beaucoup de parties de son clairs,
ni accords, ni arpèges mais des notes isolées mises bout
à bout, qui rendent le tout toujours plus insolite. Les parties
leads, qui sont loin d'être des démonstrations ou autre
branlées de manches, ajoutent du mysticisme aux compositions.
La basse a enfin ici la place qui lui est due, on l'entend vraiment
bien et les lignes jouées sont vraiment très bien trouvées,
elles agrémentent les passages "guitaristiques" et
"clavieristiques" d'une manière très originale.
Ce ne sont pas des parties où elles doublent sommairement la
guitare, au contraire la basse est vraiment un instrument à part
entière et ses interventions font parties intégrantes
des morceaux. On pourrait dire que par moment, elle s'envole :) ! Elle
constitue avec la batterie une très forte et très active
section rythmique.
La batterie, parlons-en justement. Comme dit plus haut, le batteur joue
beaucoup à contre temps et déstructure totalement les
morceaux. C'est vraiment le gros atout de cet album par rapport au précédent
et ce qui en fait son originalité et sa supériorité.
Une fois de plus Monika a dessiné la pochette de cet album qui
est, comme vous pouvez le voir, à l'image de la musique du groupe
Après toutes ces éloges, je passe mon coup de gueule,
pas au groupe mais aux réalisateurs du CD, du packaging. En effet,
ils ont fait un boulot plus que critiquable. Premier problème,
sur la tranche le nom de l'album est noté "Trrestrials",
une bonne relecture n'aurait pas été de trop. Mais le
problème principal est les bruits intempestifs que l'ont retrouve
souvent dans la deuxième partie de l'album. Ces interventions
inopportunes gâchent vraiment l'appréciation d'un album
d'une telle qualité. On pourrait apparenter ça avec des
défauts de gravures, ça en est peut-être. Quoi qu'il
en soit, ATROX ne mérite pas un boulot aussi décevant
de la part du label
Pour en finir, je crois simplement que pour comprendre la musique d'ATROX,
il faut passer par une période d'écoute intensive pour
en déceler chaque détail
Vous ne serez absolument
pas déçus si toute fois, vous avez un sens prononcé
pour la tolérance musicale et une ouverture d'esprit presque
démesurée
Ben
: 95% (les 4% manquants sont dus aux différents problèmes
extérieurs
) (Avril 2002)
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