Line-up :
J. Del Russi : vocals & all Instruments

L'heure est grave messieurs. En effet, je m'adresse solennellement à vous, car comme certains d'entre vous le pensaient, il existe bel et bien une porte vers l'Enfer. Mais, personne n'avait pour l'instant trouvé la clef permettant d'accéder à ce royaume. Et bien, croyez-moi sur parole avec "Catacombs", je crois bien l'avoir trouvé. Ainsi, J. Del Russi, l'unique géniteur de ce premier et dernier album, va vous amener en plein milieu des ténèbres et du chaos. Sa douce voix, quand elle se fait entendre, ferait non seulement passer n'importe quel chanteur de Black Métal pour un nourrisson qui vient de naître (nd : sauf le respect que je leur dois !), mais aussi pâlir un mort vivant d'effroi tellement celle-ci est inhumaine, caverneuse, monocorde et ce au sens propre de ces trois termes ! D'ailleurs, c'est à se demander s'il lui reste encore une part d'humanité ! Néanmoins, rendons à César ce qui est à César, puisque c'est d'abord la musique qui se fait entendre et celle-ci ne fait pas dans la dentelle non plus. En effet, elle vous entraîne dans l'angoisse et l'effroi d'une visite au travers des Catacombes, c'est-à-dire en plein milieu de là où résident, depuis des siècles, sépultures et ossuaires, mais aussi crânes et ossements. Ces deux sensations sont véhiculées par les sonorités de la guitare rythmique, ainsi que par les claviers, et ce de manière très lancinante, car tous trois apparaissent, puis disparaissent comme si on assistait à un film d'horreur, dans lequel on assisterait à plusieurs rebondissements. Par le fait, ceux-ci tendent à faire monter votre tension nerveuse à son paroxysme au fur et à mesure. Mais, ce n'est pas la seule fonction de la guitare rythmique, puisque celle-ci draine également une mélancolie intense, jamais égalée jusqu'ici, à mon humble avis. D'ailleurs, la seule fois où j'avais ressenti une telle émotion, ce fût à l'écoute d'EVOKEN (nd : Je ne te remercierai jamais assez pour cette découverte Mister Huggy :)), mais de façon tout de même moins prononcée. En outre, comme si cela ne suffisait pas, vous aurez l'impression d'être broyé, tellement la lourdeur musicale de la guitare principale est prononcée. En effet, celle-ci vous écrasera tel un mur de gigantesques pierres s'éboulant sur vous ! Mais, ce n'est pas tout, puisque vous aurez, en sus, la sensation par l'intermédiaire de la batterie qu'on vous tape avec une masse sur le crâne, et ce de façon sournoise au vu du rythme pachydermique et syncopé des coups de boutoirs auquel vous devrez faire face. De plus, il vous semblera que vous vous faites taillader par une lame de rasoir, glissant sur votre peau, telle une caresse emplie de douceur, mais s'enfonçant un peu plus profondément de temps à autre, tout comme la basse présente sur cet album, qui se veut nuancée et lancinante, mais sans aucune pitié pour vos oreilles. Ainsi, au travers des catacombes, vous trouverez sans aucun doute le repos éternel ou les tourments éternels de votre âme le cas échéant. Mais, cette visite vous aura au moins instruit sur vous-même à n'en pas douter et vous n'en ressortirez pas le même que quand vous y êtes entré! ! ! Ainsi, je ne saurai trop vous conseiller de prendre contact avec J. Del Russi, surtout si vous êtes anglophones (nd : et même de niveau très moyen comme moi !!!), par l'intermédiaire de son site web (nd : http://cthulhuprod.mercurous.net), puis de son mail (nd : cthulhuprod@hotmail.com), pour vous procurer cet album remarquable en tout point, exception faite de la production limitée du fait du peu de moyens au niveau financier de John, car c'est le seul moyen d'obtenir le cd de CATACOMBS et il n'y en aura pas pour tout le monde, parce que, généralement, le Monsieur sort ses disques en nombre vraiment très limités. Vous êtes donc prévenus !!! À vos mails, mes Amis !!!. Au passage, ce léger défaut de fabrication explique pourquoi le disque n'obtient que 90 % au lieu des 99 %, qu'il aurait atteint avec une production vraiment impeccable. Avec "Catacombs", J. Del Russi va donc vous entraîner aux tréfonds de la forme la plus extrême du Funeral Doom, tellement la musique s'avère être sombre et obscure. D'ailleurs, c'est un album que je conseillerai surtout aux spécialistes du genre, ainsi qu'aux purs amateurs de Metal vraiment extrême, et non aux novices qui risqueraient peut-être de se retrouver désappointés par un tel disque !!!

Rincevent : 90% (Avril 2003)