Corvus Corax - "The Atavistic Triad"
USA - 2000 - Dark Symphonies - 44'27
1. Son Of The Earth - 15'05
2. Terminus Est - 11'04
3. Sojourn - 2'48
4. Mystagogue - 12'11
Line-up :
Johann Brân Cleereman : vocals & guitars
Paul David Martin : drums, guitars & bass
Mallus Stormcrow : keyboards

CORVUS CORAX est un groupe illustrement inconnu pour la plupart d'entre vous et le fait, qu'il n'existe pas de site Internet les concernant, ne risque pas d'arranger les choses. Mais, qu'en est-il donc de ce groupe me direz-vous que nous sort encore de derrière les fagots l'ami Rincevent ??? Et bien, je dirai qu'après plusieurs écoutes attentives du disque, vous en sortirez avec une impression en demi teinte, car CORVUS CORAX souffle vraiment le chaud et le froid. En effet, tout débute par une intro au doux son du croassement d'une "meute" de corbeaux, normal me direz-vous pour un groupe portant le nom scientifique Américain de l'homéotherme en question, ce qui laisse augurer du meilleur, mais malheureusement cette première impression vraiment positive sera balayée rapidement par la mise en place de la musique et du chant, car ceux-ci sont ancrés dans le registre du Black Mélodique le plus insipide qui soit. En plus, CORVUS CORAX s'amuse à marier, de temps à autre, certains instruments atypiques, par rapport à leur musique, comme l'accordéon, mais cela est malheureusement fait en dépit du bon sens et oui n'est pas FINNTROLL qui veut ! Puis, on enchaîne, sans aucune transition, avec "Terminus Est", puisque ce titre présente plusieurs visages, tout comme "Son Of The Earth", mais pas forcément les mêmes que son précurseur. En effet, le groupe vous distillera, dans un premier temps, un Black toujours Mélodique, mais beaucoup plus déjanté et riche qu'auparavant, avec notamment l'alternance de passages acoustiques, et d'autres purement Metal. De plus, le second visage de ce titre est un mariage entre le Black Mélo et les sonorités Orientales, qui fleurent bon l'Egypte. A contrario de "Son Of The Earth ", où le mélange des genres avaient été un véritable échec, l'association entre ces deux courants musicaux se fait remarquablement bien pour le coup. C'est nettement mieux. S'en suit "Sojourn", s'avérant être une sorte d'interlude, où seuls sont présents une voix féminine, accompagnée par différents instruments, et ce de manière acoustique. Ce titre n'est pas sans rappeler par moments SWARTALF pour le côté martial des percussions et DIE VERBANTEN KINDER EVA'S pour le côté plus féerique et symphonique, mais bien sûr CORVUS CORAX est loin d'atteindre le niveau de ces deux groupes. Le quatrième et dernier titre "Mystagogue" est le meilleur à mon sens, avec "Terminus Est", car il ressemble par moments à du M.O.T.W. (nd : période "My Fruits Psychobells A Seed Combustible" ou "Bath") qui aurait copulé avec DOLORIAN (nd : Période "When All Laughter Has Gone") avec un zeste d'Indus, et c'est ces moments-là que j'aime, et que j'espère vous aimerez vous aussi. Quant au reste, ça redevient insipide au possible, puisque le groupe opte pour une sorte de True Black, agrémenté d'un peu de mélodies des plus mal venues. D'ailleurs, si certains trouvent que Marco Kehren, de DEINONYCHUS, en fait des tonnes par moments, et bien je pense qu'ils changeraient d'avis en écoutant Johann, de CORVUS CORAX, car celui-ci est vraiment horripilant, du moins, sur l'épilogue de ce titre. Pour résumer ce dernier titre, les premières minutes sont excellentes. Quant aux dernières, elles le sont beaucoup moins, à l'exception des passages, plus calmes et envolés. Le résumé de ce dernier titre convient, d'ailleurs parfaitement, au résumé que l'on pourrait faire de cet album de CORVUS CORAX, puisque celui-ci alterne des passages que l'on aime et d'autres que l'on déteste. Le morceau caché est étonnement bon, car il s'oriente vers une sorte d'Indus, certes répétitif, diront les mauvaises langues, Tribal de très bonne facture. En conclusion, je dirai que ce premier essai n'a pas été concluant, car CORVUS CORAX n'a pas su canaliser de façon cohérente sa force créatrice, ce qui fût un péché de jeunesse, ou du moins espérons-le, car pour moi un groupe, étant capable de me rappeler par moments M.O.T.W. ou AGALLOCH de temps à autre, je continuerai à le garder à l'œil, car on sent tout de même une certaine marge de progression et un certain potentiel non encore entièrement exploité de manière intelligente. Un groupe à surveiller.

Rincevent : 70% (Juillet 2003)



Back