Douce Morphine - "Du Mal De Vivre"
France - 2003 - 61'49
1. Du Mal De Vivre - 2'01
2. Le Néant - 0'38
3. Terre Lune Des Illusions - 6'18
4. Fleur De Métal - 4'34
5. De Sombres Jours - 3'54
6. Obsessions Tristes - 5'32
7. Errements - 1'15
8. Dépression - 6'31
9. Sous Les Etoiles Hurlantes - 3'04
10. Le Soir Gagne - 2'49
11. La Dernière Chandelle - 4'11
12. Nature Morte - 7'09
13. Lettre Du Crépuscule - 7'48
14. Veillée - 6'05

Line-up :
Matthieu (Larme) : vocals, guitars & programming
Flore (Lune) : vocals

DOUCE MORPHINE est un jeune groupe orléanais bien décidé à nous prouver que notre pauvre errance n'est qu'illusoire et je dois dire qu'à première vue, ça sent bon la joie de vivre ici… Historiquement parlant, DOUCE MORPHINE est un projet qui a sérieusement vu le jour à la fin 2000 et qui souhaite traiter de la Nature et de poésie noire romantique sur fond de Metal Atmosphérique. Ils baptisent leur style comme étant du "Metal Spleenien" et je pense le concept du groupe prend tout son sens à travers cette appellation. C'est après trois demos, "Douce Morphine" en juillet 2001, "Cœur Sombre" en octobre de la même année et "Spleen" en mai 2002, que le groupe décide de placer la barre plus haut en s'attaquant à une œuvre longue durée. L'album "Du Mal De Vivre", résultat de ce travail, est sorti en février dernier et prend la forme d'une carte de visite destinée au démarchage de label.
Musicalement parlant maintenant, je trouve que les sonorités de DOUCE MORPHINE ne correspondent pas vraiment à ce qui est annoncé. Spleenien, ça ne fait aucun doute, mais de Metal, il en est rarement question ici. Sauf pour quelques passages assez typiques, on est plus en présence d'une musique assez Dark avec une petite touche Gothique, assez envoûtante et entraînante (sisi, ça a beau être très glauque, ça n'empêche pas d'être presque dansant ;)). Pour définir plus aisément ce qui est proposé et choisir la facilité d'un parallèle avec une entité déjà existante, je dirais que la musique de DOUCE MORPHINE se trouve à la croisée de celles d'EROS NECROPSIQUE pour le côté baudelairien, très ombre, de SUMMONING pour le côté martial soutenu par la programmation de batterie et de CHIVA (souvenez-vous du projet solo d'un membre de SADNESS avec son génial et unique album "Oracle Morte") pour le côté torturé et étrange. L'utilisation très personnelle de claviers et des guitares permet au groupe de largement se démarquer par une musique inventive et recherchée.
On pourrait continuer à s'émerveiller devant DOUCE MORPHINE si celui-ci était resté un groupe instrumental, quoique que peut-être ennuyeux à la longue, mais le chant, dans son ensemble reste trop délétère. En effet, la voix de Flore est beaucoup trop monotone et hésitante, ce qui implique qu'elle semble peu cohérente avec la musique mais cela reste supportable. Par contre, je pense sérieusement que Matthieu aurait dû rester derrière ses instruments et laisser le poste d'orateur à un autre prétendant plus convaincant. En premier lieu, même s'il est incontestable que les paroles, en Français, ont été pensées et travaillées, elles n'en restent pas moins trop clichées à mon goût. Et pour le chant en tant que tel, Matthieu est loin d'être convaincant. D'ailleurs, il ne chante pas vraiment, on dirait simplement qu'il parle en récitant quelques phrases sans aucune conviction et sa voix reste beaucoup trop monocorde. Vous pourrez penser que je m'attarde un peu trop sur ce point mais cela m'attriste beaucoup de dire que c'est celui qui a presque le plus retenu mon attention.
Maintenant, je ne dis pas qu'il faut passer à côté de DOUCE MORPHINE, beaucoup y trouveront leur compte et ce disque en vaut largement le détour. Pour ma part, je reste mitigé mais pour une seule et unique raison.
A découvrir et à suivre…

Ben : 70% (Juillet 2003)



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