Line-up
:
Schwadorf : vocals, guitars, bass, mellotron & drums
Helm : vocals & piano
Additional Musicians :
Nadine Mölter : flute
Suzanne Salomon : violins
Julia Hecht : cello
Herrn Horst Faust : oboe
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Et
bien nous-y voilà, l'attente d'une nouvelle uvre d'EMPYRIUM
a enfin coupé court. Ces 3 longues années (dire qu'elles
furent trop longues ne serait que pur euphémisme) ont permis
à ces prodiges de la mélodie de nous concocter un album
encore plus riche et plus novateur que ce qu'ils ont pu nous offrir
auparavant. Leur passage éclair il y a peu avec le 45 Tours "Auszüge
Aus Weiland" nous présageait que du bonheur pour ce qui
allait être l'entité "Weiland" dans son ensemble.
Il faut dire qu'ils ont réussi leur coup en nous faisant patienter
un sacré bout de temps. Ils ont récompensé cette
attente par une uvre qui honore vraiment l'appellation que l'on
peut donner à telles
"choses".
Pour le contenu, le 45 Tours nous montrait déjà bien la
plupart des facettes que "Weiland" allait nous exposer. Le
sens de la mélodie reste globalement le même que par le
passé. On trouve beaucoup de duos de guitares qui se complètent
à merveille. Une sorte de churs nylonesques avec personnes
pour les parasiter, juste eux et rien d'autre
On retrouve également
avec joie la flûte de Nadine qui donne un ton angélique
et envoûtant aux passages concernés. Quel bonheur de percevoir
à nouveau la délicatesse de ses parties chatoyantes, suaves
et charmantes.
Par contre les éléments nouveaux, comme énoncé
dans la précédente chronique, on en trouve à la
pelle. Entre le retour de la batterie, l'apparition de très soyeux
arrangements pour cordes, l'utilisation du piano à bon escient,
les progrès vocaux et ses extrapolations, on se sait plus vraiment
trop ou regarder.
Je m'explique, dans un premier temps, la batterie est donc revenue,
d'une part pour soutenir les parties les plus folkloriques et d'autres
parts pour en amplifier le côté justement. Ce n'est pas
du Mike Portnoy mais on s'en fout, ce n'est pas ce qu'on veut, c'est
sobre et efficace. Ça donne un côté martial et martelé
aux compositions qui en contiennent. Elle n'est pas présente
constamment mais c'est tant mieux, je pense qu'elle n'a pas sa place
partout et qu'elle pourrait, sur certains passages, ternir cette image
de douceur si chère à la musique d'EMPYRIUM. On peut encore
y trouver une touche Metal dans le jeu et le feeling.
Les cordes, quant à elles, constituent en tout point le changement
moteur de cette EMPYRIUM cuvée 2002. Leurs parties à la
fois belles, douces et enivrantes donnent un côté encore
plus mélancolique et sinistre à l'album.
Le piano, lui, est beaucoup présent, surtout sur la fin de l'album,
et donne lui aussi sa touche lugubre et malsaine mais, à l'instar
des cordes, il a une place plus dominatrice, plus affirmé, un
peu comme les guitares. D'ailleurs, c'est très souvent qu'il
remplace ces dernières pour devenir l'instrument principal, l'élément
central. Les duos piano / cordes sont d'ailleurs sublimement inspirés
et rayonnent d'un pur éclat. Une sorte de merveille très
prisée.
Enfin, pour le chant, je ne sais que dire, avant on pouvait dire que
Schwadorf (Markus) chantait très bien, maintenant, on peut dire
qu'il tue définitivement tout. Je n'ai pas compté le nombre
de chants différents qu'il pratique sur l'album mais il sait
diversifier l'utilisation de ses cordes vocales à tout va et
c'est tout bonnement génial. Entre des parties parlées
ou murmurées, d'autre plus lyriques presque pleurnichardes et
d'autres encore très Black (quand il y a de la batterie, ça
donnerait presque du Black Metal acoustique, marrant comme étiquette
hehe), la lassitude n'a pas lieu d'être ici.
EMPYRIUM, comme à chaque album, surprend, charme et enfin conquiert.
Ce quatrième album hisse le groupe au sommet de son art et la
suite sera rude s'ils veulent se surpasser (qui ne le veut pas)
P.S. : à noter la superbe édition limitée triple
digipack avec 1 CD pour chaque chapitre (Kapitel), une très belle
pièce.
Ben
: 95% (Juillet 2002)
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