Line-up
:
Stefan Traunmüller : keyboards, vocals & additionnal guitars
Karim E. Kienzle : guitars
Sebastian Reiter : bass & guitars
Moritz Neuner : drums
Additional
Musicians :
Raphael Lepuschitz : vocals
Marco "Snake" Modl : vocals
Sandra
Schranzhofer : vocals
Stefan Graf : guitar solo on #6
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Six
ans après le chef d'uvre "The Art Of Dreaming"
et beaucoup de problèmes (cf. interview),
Dreamlord et sa bande sont enfin de retour sur le devant de la scène
avec un album des plus surprenants si on le compare au précédent.
Oubliez complètement ce que vous avez pu entendre sur le premier
méfait car ce qui nous est proposé n'a pas grand chose
à voir, il faut dire que six années, c'est vraiment énorme
et le manque d'évolution aurait pu être assez fâcheux.
Le Black pur et dur auquel on avait à faire est remplacé
par une mixture Black/Heavy expérimentale avec quelques passages
qui feraient penser de temps en temps à CHILDREN OF BODOM et
tous ses suiveurs, mais en beaucoup plus personnel, et beaucoup plus
orchestral (GOLDEN DAWN nous avait déjà habitués
à ça).
La première chose mise en avant est une nouvelle utilisation
des claviers très Ambiant mais très présent. Le
disque commence d'ailleurs avec une intro très étrange,
par vraiment sombre mais qui dérange assez. On peut entendre
des sons totalement distordus mélangés à d'autres
plus traditionnels comme le clavecin par exemple. On perçoit
également quelques beats techno très inspirés et
superbement placés et utilisés, quel joie de voir un GOLDEN
DAWN en aussi grande forme :)
Une emploi massif de voix claires est également à l'ordre
du jour (un peu à la VINTERSORG des fois, mais ça en reste
là), d'ailleurs, le chanteur en question a un charisme très
prononcé qui lui permet (grâce aussi à la très
bonne production) de s'affirmer pleinement. Les voix Black sont tout
de même toujours d'actualité, elles sont toujours aussi
agressives et malveillantes mais beaucoup moins exploitées. L'utilisation
de différents timbres renforcent le côté très
diversifié et divertissant qui se dégage de ce "Masquerade"
(qui est d'ailleurs loin d'en être une, huhu :)). On remarque
la présence de churs ("Masquerade") qui renforcent
le côté épique donné à cet album et
de voix féminine ("Sic Transit Gloria Mundi" &
"Angel") qui donne une touche lyrique des moins déplaisantes.
Un énorme travail sur le côté guitaristique de la
chose a été envisagé avec des passages très
différents, eux aussi à la fois Black et Heavy et d'autres
beaucoup plus folklorique, notamment sur "Where Dragons Reign"
avec une intro toute en son claire, des plus propres et des plus inspirées.
On retrouve également un plan acoustique toujours aussi folklorique
avant le refrain "Show me the way to a dragon's reign, la lalala
lalala" et encore un autre un peu avant la fin du morceau. Les
magnifiques solis, d'une inspiration sans failles exposent un côté
vraiment méconnu du groupe. L'énorme production permet
de tout faire ressortir en donnant un côté ultra accrocheur
et rentre-dedans. Ça fait très mal et c'est vraiment très
astucieux d'avoir, en plus, très bien mixé la basse, on
l'entend parfaitement. Elle permet de rendre les morceaux plus "prend
ça dans ta face !!!". Son hyper présence montre que
la lourdeur et le côté groovy des morceaux ont été
des points d'attention.
Les nostalgiques de DORNENREICH seront très heureux de voir à
la batterie l'ex-marteleur de cette formation aux talents multiples
(Hug et Uriel savent bien de quoi je parle
:)), à savoir
Moritz qui nous offre un jeu surpuissant et ainsi donne toutes ses lettres
de noblesses aux chansons de cette "Masquerade" infernale
(ouarf ! décidément
:)). Très carrées,
très professionnelles, tantôt hyper agressives, tantôt
très douces, les parties démentielles du sieur nous captivent
au plus haut point.
Même si on peu regretter le génie hyper inventif auquel
on avait droit sur "The Art Of Dreaming", le retour de GOLDEN
DAWN est une vraie aubaine pour se rattraper avec un nouvel album somme
toute très efficace (le génie est bien évidemment
toujours là mais utilisé très différemment)
et bien au-dessus de la masse. Certains fans de la première heure
seront peut-être déçus mais, comme moi, ils comprendront
et adoreront, enfin j'espère
Ben
: 90% (Avril 2002)
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