Golden Dawn - "Masquerade"
Austria - 2003 - Napalm Records - 47'11
1. Silent Inferno - 3'38
2. Doomsday Celebration - 2'56
3. Alive And Immortal ? - 6'16
4. Where Dragons Reign - 4'22
5. Masquerade - 6'44
6. Enthralled By Unknown Dimensions - 4'08
7. Unborn Again - 5'19
8. A Memory's Reflection - 1'05
9. Sic Transit Gloria Mundi - 6'29
10. Angel - 6'14

Line-up :
Stefan Traunmüller : keyboards, vocals & additionnal guitars
Karim E. Kienzle : guitars
Sebastian Reiter : bass & guitars
Moritz Neuner : drums
Additional Musicians :
Raphael Lepuschitz : vocals
Marco "Snake" Modl : vocals
Sandra Schranzhofer : vocals
Stefan Graf : guitar solo on #6

Six ans après le chef d'œuvre "The Art Of Dreaming" et beaucoup de problèmes (cf. interview), Dreamlord et sa bande sont enfin de retour sur le devant de la scène avec un album des plus surprenants si on le compare au précédent. Oubliez complètement ce que vous avez pu entendre sur le premier méfait car ce qui nous est proposé n'a pas grand chose à voir, il faut dire que six années, c'est vraiment énorme et le manque d'évolution aurait pu être assez fâcheux. Le Black pur et dur auquel on avait à faire est remplacé par une mixture Black/Heavy expérimentale avec quelques passages qui feraient penser de temps en temps à CHILDREN OF BODOM et tous ses suiveurs, mais en beaucoup plus personnel, et beaucoup plus orchestral (GOLDEN DAWN nous avait déjà habitués à ça).
La première chose mise en avant est une nouvelle utilisation des claviers très Ambiant mais très présent. Le disque commence d'ailleurs avec une intro très étrange, par vraiment sombre mais qui dérange assez. On peut entendre des sons totalement distordus mélangés à d'autres plus traditionnels comme le clavecin par exemple. On perçoit également quelques beats techno très inspirés et superbement placés et utilisés, quel joie de voir un GOLDEN DAWN en aussi grande forme :)
Une emploi massif de voix claires est également à l'ordre du jour (un peu à la VINTERSORG des fois, mais ça en reste là), d'ailleurs, le chanteur en question a un charisme très prononcé qui lui permet (grâce aussi à la très bonne production) de s'affirmer pleinement. Les voix Black sont tout de même toujours d'actualité, elles sont toujours aussi agressives et malveillantes mais beaucoup moins exploitées. L'utilisation de différents timbres renforcent le côté très diversifié et divertissant qui se dégage de ce "Masquerade" (qui est d'ailleurs loin d'en être une, huhu :)). On remarque la présence de chœurs ("Masquerade") qui renforcent le côté épique donné à cet album et de voix féminine ("Sic Transit Gloria Mundi" & "Angel") qui donne une touche lyrique des moins déplaisantes.
Un énorme travail sur le côté guitaristique de la chose a été envisagé avec des passages très différents, eux aussi à la fois Black et Heavy et d'autres beaucoup plus folklorique, notamment sur "Where Dragons Reign" avec une intro toute en son claire, des plus propres et des plus inspirées. On retrouve également un plan acoustique toujours aussi folklorique avant le refrain "Show me the way to a dragon's reign, la lalala lalala" et encore un autre un peu avant la fin du morceau. Les magnifiques solis, d'une inspiration sans failles exposent un côté vraiment méconnu du groupe. L'énorme production permet de tout faire ressortir en donnant un côté ultra accrocheur et rentre-dedans. Ça fait très mal et c'est vraiment très astucieux d'avoir, en plus, très bien mixé la basse, on l'entend parfaitement. Elle permet de rendre les morceaux plus "prend ça dans ta face !!!". Son hyper présence montre que la lourdeur et le côté groovy des morceaux ont été des points d'attention.
Les nostalgiques de DORNENREICH seront très heureux de voir à la batterie l'ex-marteleur de cette formation aux talents multiples (Hug et Uriel savent bien de quoi je parle… :)), à savoir Moritz qui nous offre un jeu surpuissant et ainsi donne toutes ses lettres de noblesses aux chansons de cette "Masquerade" infernale (ouarf ! décidément… :)). Très carrées, très professionnelles, tantôt hyper agressives, tantôt très douces, les parties démentielles du sieur nous captivent au plus haut point.
Même si on peu regretter le génie hyper inventif auquel on avait droit sur "The Art Of Dreaming", le retour de GOLDEN DAWN est une vraie aubaine pour se rattraper avec un nouvel album somme toute très efficace (le génie est bien évidemment toujours là mais utilisé très différemment) et bien au-dessus de la masse. Certains fans de la première heure seront peut-être déçus mais, comme moi, ils comprendront et adoreront, enfin j'espère…

Ben : 90% (Avril 2002)



Back