Line-up :
Livid : vocals
Septic : guitars
Scat : bass
Vomiting : drums & keyboards

HECATOMBIC est encore un des ces groupes dont vous n'avez sûrement jamais entendu parlé et pourtant leurs débuts remontent à 1996 (ils s'appelaient alors MORTUARY SLAB et ont changé de nom en 1999), comme quoi la patience est toujours un maître mot et soit disant qu'elle finit toujours par payer, mais ça, il est encore un peu tôt pour en parler. Bref, ce groupe de Death Metal parisien qui, comme vous le voyez, est loin d'être jeune, a connu une histoire assez chaotique avec nombre de changements de line-up qui, ce qui est bien connu, n'ont pu permettre qu'une seule chose, à savoir le ralentissement de sa progression. Ils finissent tout de même par enregistrer une première demo en 1999 du nom de "Requiem Of Torchure", qui ne sortira jamais (?!?) et, ce qui nous intéresse le plus ici, son premier album en 2002. Celui-ci leur servira surtout de carte de visite pour un démarchage intensif de label. Mais, à priori, cela n'a pas encore porté ses fruits, mais ça viendra sûrement, qui sait, enfin c'est tout le mal que je leur souhaite.
Maintenant, intéressons-nous au côté musical stricto sensus : comme il est expliqué dans la petite note explicative accompagnant l'album, HECATOMBIC n'a qu'une seule prétention, c'est celle de dire qu'ils pratiquent du "vrai Death Metal… complexe, direct, intense et brutal !!!" et force est d'admettre qu'ils collent assez bien à la description. Les morceaux sont effectivement fouillés et recherchés, on sent que chaque partie n'a pas été écrite pour rien. L'atmosphère de la période Floridienne de la première moitié des 90's se fait sentir tout au long de ce disque, sans en être une pâle copie. Cela dit, vous me direz qu'il y a pire comme influence… Un côté Dark donne une note très sombre à l'ensemble et c'est surtout ce petit plus qui leur permet de se démarquer. Mais force est d'admettre qu'il n'y a tout de même pas grand chose de neuf là dessous. C'est juste un bon disque de Death Metal même si une certaine monotonie s'installe au fil de l'écoute. D'une part, à cause d'un trop grand nombre de rythmes binaires collés les uns aux autres, ce qui lasse vite. Ça reste rare mais c'est assez prononcé pour que je le signale. De plus, on s'agace rapidement du fait sûrement de la production beaucoup trop hasardeuse et qui nous empêche d'apprécier pleinement cet album. Toujours dans cette même note, le groupe nous fait son mea culpa à propos de ce fameux son, ce qui est une bonne chose mais qui n'excuse pas d'avoir laissé passer ça.
Le tout manque donc de professionnalisme, d'un côté à cause du son déjà évoqué et d'un autre, l'aspect CDR qui me dérange un peu. Je sais que ce n'est qu'une autoproduction mais les prix actuels des pressages sont tellement descendus qu'ils auraient, à mon avis, pu faire l'effort, mais c'est subjectif, je laisse ça à l'appréciation de chacun.

Pour résumer, ce groupe vaut le détour car il y a de bonnes idées à exploiter et je pense que le prochain (qui doit sortir sous peu avec encore une fois un tout nouveau line-up) sera à la hauteur des espérances. A suivre donc…

Ben : 70% (Décembre 2003)