Line-up :
Abbath : vocals & guitars
Iscariah : bass
Horgh : drums

Une nouvelle page de l'histoire d'IMMORTAL se tourne car en effet, le groupe stoppe une collaboration vieille de 10 ans avec le label français Osmose Productions pour se diriger vers de plus grosses pointures que sont les Allemands de Nuclear Blast et ainsi sortir un nouvel album qui, lui, ne reflète pas la même évolution… et c'est bien dommage. Ce que je veux dire, c'est qu'IMMORTAL a trouvé un filon avec "At The Heart Of Winter" et qu'il s'efforce de nous ressortir un peu le même album depuis. Tout ceci serait vraiment très réducteur, c'est sur, mais c'est vraiment un sentiment qui se dégage à l'écoute de cet opus au titre très "original" "Sons Of Northern Darkness" (à noter que cette mention figurait déjà sur l'album "Pure Holocaust" pour présenter le line-up…). Vous avez donc compris que l'innovation est une nouvelle fois de mise pour cette album, même son, même style de compositions, même ambiance, même album serais-je tenté de dire…
Le son, pour commencer, est un réel problème je pense… il est très bon, ça c'est sur mais les productions du sieur Tägtgren sonnent vraiment toutes de la même façon, il n'y a qu'à voir les derniers DESTRUCTION, DARK FUNERAL ou autres… C'est assez affligeant que les groupes n'aient pas envie de sonner un peu plus personnel… Comme quoi ce n'est forcément une mauvaise chose que le Peter en question ferme ses studios aux nouvelles formations voulant y enregistrer (il continuera de produire ses "potes").
Pour ce qui est de la musique, rien de bien nouveau donc, on retrouve toujours des éléments Thrash, des breaks Heavy, pour résumé : tout ce qui a fait IMMORTAL ces dernières années. J'avouerais toute fois que cet album paraît plus bossé que le précédent et qu'il arrive à se détacher timidement du chef d'œuvre. Les parties instrumentales sont peut-être plus étoffées mais ça reste très léger.
Pour le chant, rien de nouveau non plus mais ça n'est pas grave, la voix d'Abbath est vraiment la marque de fabrique du groupe. En ce qui concerne les paroles, je trouve que le concept du froid s'enlise un peu. Demonaz veut toujours raconter des histoires sur ce même sujet mais personnellement, je pense qu'il a fait le tour, et même plus, il ne radote pas encore mais ça ne saurait tarder je pense…
Cette chronique prend peut-être des allures de coup de gueule mais il y a de quoi, je vais même en ajouter une couche avec la pochette qui… Oh Mon Dieu mais que leur arrive-t-il ??? ils ont réussi à être encore plus ridicules qu'avant, moi qui pensais qu'ils avaient atteint des sommets… Imaginez Guignol se mettant au Black Metal, c'est à mourir de rire je trouve… On dirait même la pochette de "Damned In Black" sur fond bleu avec un groupe prenant des poses encore plus grotesques…
Je vais arrêter là le massacre parce je risquerais de trop divaguer et de ce fait, sous-noter cet album qui vaut tout de même largement le détour, c'est IMMORTAL, ils sont et resteront à jamais uniques. Et puis, il faut noter qu'ils ont fait un effort sur la durée en nous offrant leur album le plus long : 50 minutes !!! Quel exploit :)

Ben : 85% (Avril 2002)