My Dying Bride - "The Dreadful Hours"
UK - 2001 - Peaceville Records - 70'51 |
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1.
The Dreadful Hours - 9'24
2. The Raven And The Rose - 8'13 3. Le Figlie Della Tempesta - 10'09 4. Black Heart Romance - 5'24 5. A Cruel Taste Of Winter - 7'36 6. My Hope The Destroyer - 6'45 7. The Deepest Of All Hearts - 8'56 8. The Return To The Beautiful - 14'24 |
Line-up
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En ce début de nouveau millénaire, MY DYING BRIDE, pierre angulaire du Doom Metal britannique, légende encore en activité, n'a plus rien à prouver à personne. Ayant apporté considérablement au Doom - et au Metal en général -, ayant côtoyé les abysses du Doom le plus monolithique et désenchanté au même titre qu'un Metal plus aéré et plus mélodique, il eu fallu que le groupe change radicalement de style pour échapper à la relative sensation de déjà-vu que procure ce "The Dreadful Hours". Dans la lignée directe de "The Light At The End Of The World", il démontre une fois encore l'étendue du savoir-faire des anglais et leur propension à saupoudrer leur musique d'éléments quelques peu inédits (comme ce passage Black Metal sur "The Raven And The Rose" ou l'entêtant "Le Figlie Della Tempesta" un peu psychédélique). Cependant il est une évidence qui saute aux yeux : ce nouvel album est un cru MY DYING BRIDE pur jus. Loin d'être mauvais, bien au contraire - ce disque a tout pour plaire au niveau du contenu comme de la production -, il n'atteint pas la même place dans la discographie du groupe, parce qu'il n'apporte pas grand chose de plus. Pas de changement majeur à signaler - si ce n'est au niveau du personnel, Hamish Glencross (ex-SOLSTICE) ayant été recruté au poste de guitariste et Johnny Maudlin rempilant pour de nouvelles sessions de clavier -, et juste le constat que le fait de faire de la bonne musique ne suffit pas pour faire un bon disque. Il faut de la magie aussi. Or ce disque en est dépourvu. Du moins, pour l'auditeur qui aura comme moi suivi attentivement la carrière du groupe. Comment le fan sevré de MY DYING BRIDE peut-il mettre sur le même piédestal des morceaux aussi peu éloignés de leurs glorieux aîné ? Des titres aussi bons que "The Dreadful Hours" et sa magnifique introduction au son d'une guitare claire, l'excellent "A Cruel Taste Of Winter" auraient pu figurer sur des albums plus anciens du groupe, et c'est leur gros défaut. Il va sans dire que "The Dreadful Hours" est un parfait apéritif pour découvrir la musique du groupe, car il possède au moins l'avantage de réunir des éléments qui ont fait la grandeur de tous ses albums précédents. Il n'est pas aisé d'être aussi sévère avec un disque si intrinsèquement bon. Mais voilà, MY DYING BRIDE a un passé et il est impossible d'en faire abstraction. Si lourd au moment où le groupe a tenté de tourner la page avec son "34.788% Complete", ce passé est désormais hissé tel une bannière publicitaire. La preuve en est cette nouvelle version de "The Return Of The Beautiful" de presque un quart d'heure (baptisée "The Return To The Beautiful" et réarrangée), très réussie et très efficace, mais absolument inutile, un peu comme si Aaron et ses sbires avaient besoin de prouver qu'ils n'ont pas renié leurs racines. Excellent, mais, bien loin d'être essentiel, "The Dreadful Hours" est juste un bon album de plus dans la discographie déjà fournie des anglais, un condensé de tout ce qu'ils savent faire. Huggy : 80% (Juillet 2002) |