Neglected Fields - "Mephisto Lettonica"
Latvia - 2000 - Scarlet Records - 44'02
1. Solar 2. The Spider's Kiss
3. Whatever That Tempts
4. Feral Garden
5. Presentiment
6. The Human Abstract
7. Creaturesque
8. Once Carcass Is Cold...
9. Outro

Line-up :
Sergey : vocals & guitars
Herman : guitars
Sergey : bass & backing vocals
Karlis : drums
George : keyboards

Eh bien il s'est fait attendre ce deuxième album ! Tout ceux qui avaient adoré "Synthinity" n'en pouvait plus dès l'annonce d'un nouvel album de NEGLECTED FIELDS. Dans nos plus belles espérances nous avions imaginé un album dans la même veine encore mieux foutu, encore plus original... mais c'était sous-estimer les capacités de ce groupe à se remettre en question. Avec "Mephisto Lettonica" les influences de ces Lettoniens s'élargissent et on peut maintenant citer SADIST ou DIMMU BORGIR, dans leurs aspects les plus atmosphériques. Des ambiances étranges voient donc le jour avec l'arrivée d'un claviériste au sein du groupe, et le résultat d'un Death technique comme ils en ont le secret, mixé à des nappes de claviers est encore plus original qu'auparavant mais c'est malheureusement là que le groupe perd en efficacité... On trouvera tout de même des titres de bonne qualités comme "Creaturesque" avec son utilisation du clavier si particulière (et l'apparition de samples Techno pendant un bref moment, peut-être témoin d'une nouvelle réorientation pour le prochain album), l'instrumentale acoustique "Presentiment" (qui rappelle un peu la bande son des Final Fantasy pour les connaisseurs), "Feral Garden" avec son solo à la fois original et prenant et le titre servant d'"Outro" qui est en fait un assemblage cohérent de la plupart des bons riffs de l'album. D'ailleurs en parlant de solo je voudrais souligner que les perles qu'on pouvait trouver dans "Synthinity" ont maintenant bel et bien disparu, dans "Mephisto Lettonica" on donne plus dans l'expérimentation que dans le mélodique, c'est dommage mais il faut bien passer par ce stade pour trouver un nouveau son... A part ça, la prod est toujours aussi bonne, les vocaux sont maintenant un poil plus aigus sans pour autant devenir criards et le chant féminin ne répond plus à l'appel (certainement pour éviter les clichés), le batteur, quant à lui, fait preuve d'autant de feeling que sur l'album précédent et officie toujours dans un mid-tempo, parfois un peu plus soutenu. Voilà donc un album étrange qui pique la curiosité mais dont j'avoue m'être lassé assez rapidement. En espérant que le prochain album nous montre un visage moins "éphémère"...

Rust : 80% (Juillet 2002)



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