Opeth - "Still Life"
Sweden - 1999 - Peaceville Records - 62'31
1. The Moor - 11'28
2. Godhead's Lament - 9'47
3. Benighted - 5'01
4. Moonlapse Vertigo - 9'00
5. Face Of Melinda - 7'59
6. Serenity Painted Death - 9'14
7. White Cluster - 10'02

Line-up :
Mikael Åkerfeldt : vocals & guitars
Peter Lindgren : guitars
Martin Mendez : bass
Martin Lopez : drums

Ce quatrième album du plus Death des groupes Progressifs (ou le plus Progressif des groupes Death, au choix) est un peu ce que "Morningrise" était à "Orchid", à savoir une progression dans la continuité. Ici le style est à peu près le même que sur l'album précédent, avec quelques innovations supplémentaires et sans doute un savoir-faire plus affirmé. On note tout d'abord l'apparition de passages en son clair complètements jazzy, ou dont les mélodies sont pour le moins surprenantes (l'intro de "The Moor", "Benighted", …). Les parties vocales sont les meilleures de l'histoire d'OPETH jusqu'à présent, et les liens avec le Death sont de plus en plus minces. Seule la voix d'outre tombe de Mikael Åkerfeldt, l'une des meilleures du genre, nous renvoie aux origines de ce groupe si particulier. Les solos sont ici plus typés Heavy Metal, et harmonisés de façon magistrale. La production nous offre un son hyper léché. Il faut dire que la production du père Nordström est une réussite totale : utilisation de guitares vintages, sessions d'enregistrements entre le Maestro Musik Studio et le Fredman (en plein déménagement à l'époque), superpositions de pistes de grattes, duo basse/batterie énorme, tout est fait pour idéalement coucher sur bande ce quatrième chapitre. Toujours dans cet esprit de continuité avec "My Arms, Your Hearse" il s'agit une fois encore d'un concept album, traitant d'un ….. fantôme ! L'histoire est un peu différente, mais le principe est le même : faire de l'album une unité divisible en sous parties, constituées par les morceaux. Åkerfeldt, désœuvré et sans le sous au moment de la composition de l'album, s'est plié en quatre pour proposer la multitude de détails musicaux et la richesse vocale qu'on attendait de lui. De par son approche assez jazzy des mélodies, cet album est sans doute le plus difficile d'accès d'OPETH, mais après une bonne dizaine d'écoutes, il se révèle enfin et le fourmillement d'idées géniales qui le composent devient de plus en plus évident.

Huggy : 99% (Mars 2002)



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