Paradise Lost - "Believe In Nothing"
UK - 2001 - EMI Electrola GMBH - 45'53

1. I Am Nothing
2. Mouth
3. Fader
4. Look At Me Now
5. Illumination
6. Something Real
7. Divided
8. Sell It To The World
9. Never Again
10. Control
11. No Reason
12. World Pretending

Line-up :
Nick Holmes : vocals
Gregor Mackintosh : guitars & programming
Aaron Aedy : guitars
Stephen Edmondson : bass
Lee Morris : drums

C'est en 2001 que débarque le 8e album de PARADISE LOST. Déconcertés par leur déconvenue auprès de leur public Metal et par l'inintérêt que leur a porté le public Pop, les 5 anglais ont décidé de mettre de l'eau dans leur vin et de faire un pas en arrière quant à leur évolution artistique. Les guitares saturées sont de retours, et même si elles sonnent dans l'ensemble plus Rock que véritablement Metal, elles donnent un point de repère bien plus évident que sur "Host", qui en était dépourvu. Ce qu'on peut regretter d'emblée, c'est que "Believe In Nothing" est le seul disque malhonnête de PARADISE LOST, c'est à dire qu'il a été conçu pour récupérer les fans de la période pré-"Host" et pas pour des raisons purement artistiques. Les réminiscences de "Host" sont trop nombreuses pour qu'on puisse sérieusement croire que le groupe n'a pas été frustré par l'échec de ce dernier. Les boucles et les samples sont toujours très présents, même si l'esprit est plus Rock qu'Electro. Pour caricaturer, on peut classer ce disque juste entre les rayons Pop, Rock et Electro. Le disque est plus varié que "Host", plus accessible aussi, du moins pour un fan de Metal. La qualité des morceaux est variable - chose également valable sur la quasi-intégralité de la discographie de PARADISE LOST - et on passe du génial, sur lequel on retrouve le Grand PARADISE LOST d'antan - avec une forme différente que par le passé bien sûr - à l'insipide où l'envie de passer à la plage suivante est plus forte que n'importe quel autre sentiment. Les trois premiers morceaux de l'album sont vraiment excellents. On retrouve ce qui faisait la force de PARADISE LOST sur "Icon" et "Draconian Times", à savoir ces leads ou ces arpèges de Greg Mackintosh sur d'excellents riffs tour à tour simples et alambiqués, mais dans une version très matinée de Rock anglais. La mélancolie n'a pas disparu et le chant de Holmes a atteint des sommets qu'on aurait jamais attendu de lui, même sur "One Second", en particulier sur les 3 morceaux cités ci dessus. Par contre "Look At Me Now" et "Sell It To The World" sont sans doutes les morceaux que j'aime le moins du groupe, toutes périodes confondues ! "World Pretending" clôt de manière remarquable un album, qui bien qu'étant de bonne facture, est un peu bancal de par son contenu trop peu compact du point de vue qualitatif, et par le compromis entre les aspirations artistiques de ses géniteurs et les réalités commerciales d'un groupe signé sur une major.

Huggy : 65% (Mars 2002)



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