Strapping Young Lad - "City"
Canada - 1997 - Century Media - 39'22 |
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1.
Velvet Kevorkian
2. All Hail The New Flesh 3. Oh My Fucking God 4. Detox 5. Home Nucleonics 6. AAA 7. Underneath The Waves 8. Room 429 9. Spirituality |
Line-up
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Ne
tournons pas autour du pot, "City" est l'un des plus grands
disques de musique extrême jamais enregistrée, voir le
plus grand, et ce trône ne risque pas de lui être ravis
de sitôt. Car "City" est extrêmement violent.
Mais attention, nous sommes entre gens civilisés, je ne parle
pas de bourrinage primaire, atonal et rébarbatif à la
MORTICIAN, mais de musique. Parce que ce qui fait le génie de
ce "City", c'est le fait qu'il s'agisse bel et bien de musique
mélodique, très mélodique même ! Au milieu
d'un malstrom de guitares et de parties de batteries proprement hallucinantes
de vitesse et de précision (Gene Hoglan Inc s'il vous plaît),
se glisse toujours LA MELODIE qui tue, la partie vocale qui tue, le
petit quelque chose qui rend tous les morceaux de l'album aussi intéressants
et variés. De l'intro "Velvet Kevorkian" à l'ultra
lourd "Spirituality", un mur de guitares compressées
au maximum vous scotche la tête au mur et continue à vous
marteler sadiquement le crâne. Le concept du disque est basé
sur l'étouffement de la ville, de l'aliénation de l'individu
par le système. La musique de "City" évoque
ces grandes villes grouillantes de monde, ces buildings gigantesques,
ces transports en communs pleins à craquer, ces angoisses et
ces phobies relatives à la vie dans une mégalopole. Les
multiples samples qui parsèment l'album renforcent l'ultra-violence
du disque, mais aussi un paradoxal côté planant (notamment
sur "Spirituality", lourd de chez lourd, presque Doom Industriel,
ou "Underneath The Waves"). Il n'y a rien à jeter dans
cet album. Le refrain du génial "All Hail The New Flesh"
vous squatte le cerveau à vie, le monument de violence qu'est
"Oh My Fucking God" vous fera comprendre les joies du sado-masochisme
musical, "Detox" vous fera explorer la face la plus Thrash
du groupe, "Underneath The Waves" vous fera headbanger jusqu'à
rupture de la nuque
La fin de l'album, composée de "Room
429" (reprise glauquissime d'un titre de COP SHOOT COP) et "Spirituality"
relâche un peu la pression. Ces deux titres sont plus basés
sur une ambiance oppressante et rampante, les guitares sont proprement
écrasantes et les atmosphères particulièrement
épiques (surtout "Spirituality") et sombres. Huggy : 99% (Mars 2002) |