Line-up
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Devin Townsend : vocals, guitars & programming
Jed Simon : guitars
Byron Stroud : bass
Gene Hoglan : drums
John Morgan : keyboards
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En
considérant toute la débauche de technologie et les finesses
de production dont avait bénéficié "Heavy
As A Really Heavy Thing" et "City", on pouvait se demander
si la musique de STRAPPING YOUNG LAD pouvait produire le même
effet en concert. Ce live est là pour prouver que ceux qui n'ont
jamais eu la chance de les voir en concert ont raté quelque chose
d'énorme ! ! N'oublions pas que le groupe est composé
de musiciens très talentueux dont l'interprétation live
de morceaux - pas forcément prévus pour la scène
- est irréprochable. La groupe s'est adjoint les services de
John Morgan aux claviers et samples, pour reconstituer au maximum toute
la richesse des arrangements des morceaux.
Après une intro magnifique (constituées uniquement des
churs interprétés par Devin sur "In The Rainy
Season" sur l'album "Heavy As A Really Heavy Thing"),
la sainte messe peut commencer. Ce qui frappe d'entrée, c'est
le son, énorme, épais comme une montagne, et la précision
de l'interprétation. Sur les 6 titres qui composent le live,
rien n'est à prendre en défaut, même si le groupe
avoue sur le booklet (avec une honnêteté qu'on ne peut
que saluer) que des overdubs ont été pratiqués.
Gene Hoglan m'a même dit qu'il trouvait son jeu complètement
pourri sur ce disque et je ne comprends vraiment pas pourquoi ! L'ambiance
live rend les morceaux encore plus puissants que sur les versions studios,
bien qu'un peu plus dépouillés. Un inédit particulièrement
réussi, très Heavy, "Far Beyond Metal" - dont
le solo restera dans les annales - nous est offert, un hommage au Metal
comme le dit Devin en introduisant le morceau au public.
Enfin, cerise sur le gâteau, les bonus tracks japonais des deux
albums studios ont été ajoutés en fin d'album.
Les deux morceaux sont plutôt mid-tempo et basés sur les
ambiances, plus proches d'un "Cod Metal King" que d'un "Oh
My Fucking God". Autant "Centipede" est captivant avec
sa longue montée en puissance et son atmosphère onirique,
autant "Japan" est négligeable, un peu rébarbatif
et léger au niveau de la composition pour du STRAPPING YOUNG
LAD.
En conclusion "No Sleep 'Till Bedtime" mérite sa place
au panthéon des lives, malgré un défaut majeur
: sa durée. En effet, la partie live ne dure qu'une petite demi-heure
- certes très intense - mais une heure de bonne musique, c'est
mieux qu'une demi !
Huggy
: 90% (Mars 2002)
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