Symbyosis - "Crisis"
France - 2000 - Listenable Records - 52'05

1. Opening Act - 1'15
2. To Decant Souls - 2'17
3. Quest Of The Dolphin - 5'50
4. Ephemeral Life Conductor - 3'21
5. Self Mutation - 4'45
6. Kahl Palyn - 3'35
7. Acrid Nebula - 4'26
8. Triton (The Light Guide) - 5'34
9. The Obscure Periplus Of Thanos - 5'06
10. Der Waltz Von Gehangen - 2'34
11. The Epileptic Modern Artistic Non-Believer - 4'36
12. Little Princess - 3'10
13. Synthesis - 5'36

Line-up :
Corrosive Bob : vocals & samples
Franck Kobolt : guitars, bass, drums programming & keyboards
Karl : guitars
Phil Quist : drums programming, keyboards & composing
Additional Musicians :
Cryopsis Entity : vocals
Oslanon Gerom : vocals

Voici enfin la version longue de "The Fluid", un "Crisis", en pleine crise justement, tant on sort des sentiers battus et des recettes toutes faites. La crise en question est bien évidemment de nature révolutionnaire, car c'est le mot qu'il faut utiliser à l'écoute d'une telle "chose". L'efficacité que nous pouvions trouver 2 mois auparavant sur le MCD est toujours autant présente mais plus diversifiée, le Mini étant quasiment constitué de morceaux ultra rentre dedans. C'est d'ailleurs par les 2 même morceaux que l'album commence après une intro assez cosmique, totalement déstructurée et constituant une mise en bouche qui met plus que grandement en appétit, tant sa richesse et sa force en font un morceau vraiment à part entière. Un démarrage en beauté qui se concrétisera dès le passage de la seconde…
Le style du groupe que j'ai tant bien que mal tenté de définir dans la chronique précédente, est bien évidemment toujours le même, mais sur une longue durée comme celle là, on se rend mieux compte du potentiel d'un tel groupe, de son niveau d'ingéniosité et de créativité. Entre rythmiques cataclysmiques, envolées lyriques avec solis démentiels, claviers totalement froids mais utilisés avec un goût sans pareil, le groupe se pose encore plus directement et s'impose même comme étant le fer de lance d'un renouveau métallique des plus influencés par tout ce qu'on peut trouver dans la musique de nos jours. Une œuvre comme celle qui nous est proposée, bien que peu accessible au premier abord, révèle un talent énorme que le groupe se plait à mettre en avant. Il peut ainsi de venter d'avoir pu nous mettre une énorme claque dans la face, un aller-retour des plus douloureux qui nous concède à adhérer à leur cause sans broncher…
Le plaisir de ces 52 minutes est grandement mis en émoi avec la découverte d'une face cachée dans le style du groupe. Certains morceaux ou passages beaucoup plus lents et atmosphériques font leur apparition et leur caractère très beau et dérangeant à la fois permettent de se reposer les esgourdes de temps en temps. Trop de choses qui nous arrivent dans la tête au même moment seraient peut-être être nuisible et on pourrait ainsi trouver la musique un peu trop compacte et hermétique. Ici, au contraire elle respire, elle vie, elle est plein d'entrain et d'ardeur. Elle interdit l'ennui et la lassitude par la même occasion. De plus de forts relents Classiques ("Der Waltz Von Gehangen" par exemple avec un son de clarinette vraiment approprié) et Progressifs surviennes ici ou là, surtout dans les rythmiques bien lourdes. L'intro de "The Epileptic Modern Artistic Non-Believer" fait même pense à un certain AGHORA d'outre atlantique avec son album sorti la même année, mais je pense que ce n'est que pure coïncidence…
Le seul bémol que je pourrais reprocher serait au niveau de la production qui est sans faille pour tout ce qui est synthétique (batterie, claviers, samples, …) mais qui fait un peu défaut au niveau des guitares et du chant qui ont un côtés un peu trop crade à mon goût. Ça ne dénote que très moyennement mais je pense que c'est quand même à noter. Un piètre inconvénient qui ne ternit en rien l'appréciation de ce disque. Je continue également à penser qu'ils y gagneraient avec un vrai batteur même si celui-ci n'aura pas la tâche facile…
Une référence qui continuera à vous botter les fesses pendant très longtemps !!! Un groupe venu d'ailleurs à supporter sans relâche.

Ben : 90% (Mai 2002)



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