Line-up
:
Corrosive Bob : vocals & samples
Franck Kobolt : guitars, bass, drums programming & keyboards
Karl : guitars
Phil Quist : drums programming, keyboards & composing
Additional Musicians :
Cryopsis Entity : vocals
Oslanon Gerom : vocals
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Voici
enfin la version longue de "The Fluid", un "Crisis",
en pleine crise justement, tant on sort des sentiers battus et des recettes
toutes faites. La crise en question est bien évidemment de nature
révolutionnaire, car c'est le mot qu'il faut utiliser à
l'écoute d'une telle "chose". L'efficacité que
nous pouvions trouver 2 mois auparavant sur le MCD est toujours autant
présente mais plus diversifiée, le Mini étant quasiment
constitué de morceaux ultra rentre dedans. C'est d'ailleurs par
les 2 même morceaux que l'album commence après une intro
assez cosmique, totalement déstructurée et constituant
une mise en bouche qui met plus que grandement en appétit, tant
sa richesse et sa force en font un morceau vraiment à part entière.
Un démarrage en beauté qui se concrétisera dès
le passage de la seconde
Le style du groupe que j'ai tant bien que mal tenté de définir
dans la chronique précédente, est bien évidemment
toujours le même, mais sur une longue durée comme celle
là, on se rend mieux compte du potentiel d'un tel groupe, de
son niveau d'ingéniosité et de créativité.
Entre rythmiques cataclysmiques, envolées lyriques avec solis
démentiels, claviers totalement froids mais utilisés avec
un goût sans pareil, le groupe se pose encore plus directement
et s'impose même comme étant le fer de lance d'un renouveau
métallique des plus influencés par tout ce qu'on peut
trouver dans la musique de nos jours. Une uvre comme celle qui
nous est proposée, bien que peu accessible au premier abord,
révèle un talent énorme que le groupe se plait
à mettre en avant. Il peut ainsi de venter d'avoir pu nous mettre
une énorme claque dans la face, un aller-retour des plus douloureux
qui nous concède à adhérer à leur cause
sans broncher
Le plaisir de ces 52 minutes est grandement mis en émoi avec
la découverte d'une face cachée dans le style du groupe.
Certains morceaux ou passages beaucoup plus lents et atmosphériques
font leur apparition et leur caractère très beau et dérangeant
à la fois permettent de se reposer les esgourdes de temps en
temps. Trop de choses qui nous arrivent dans la tête au même
moment seraient peut-être être nuisible et on pourrait ainsi
trouver la musique un peu trop compacte et hermétique. Ici, au
contraire elle respire, elle vie, elle est plein d'entrain et d'ardeur.
Elle interdit l'ennui et la lassitude par la même occasion. De
plus de forts relents Classiques ("Der Waltz Von Gehangen"
par exemple avec un son de clarinette vraiment approprié) et
Progressifs surviennes ici ou là, surtout dans les rythmiques
bien lourdes. L'intro de "The Epileptic Modern Artistic Non-Believer"
fait même pense à un certain AGHORA d'outre atlantique
avec son album sorti la même année, mais je pense que ce
n'est que pure coïncidence
Le seul bémol que je pourrais reprocher serait au niveau de la
production qui est sans faille pour tout ce qui est synthétique
(batterie, claviers, samples,
) mais qui fait un peu défaut
au niveau des guitares et du chant qui ont un côtés un
peu trop crade à mon goût. Ça ne dénote que
très moyennement mais je pense que c'est quand même à
noter. Un piètre inconvénient qui ne ternit en rien l'appréciation
de ce disque. Je continue également à penser qu'ils y
gagneraient avec un vrai batteur même si celui-ci n'aura pas la
tâche facile
Une référence qui continuera à vous botter les
fesses pendant très longtemps !!! Un groupe venu d'ailleurs à
supporter sans relâche.
Ben
: 90% (Mai 2002)
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