Alors là, c'est la grosse claque dans la face ! La production est énorme pour l'époque et toute personne qui a écouté cet album se rappelle la crise cardiaque qu'il s'est payé après avoir augmenté le son dès l'intro du premier morceau. Encore une étape dans l'évolution de SYMPHONY X, ce "Divine Wings Of Tragedy" restera longtemps, pour la plupart des fans, le meilleur album du groupe. Les riffs se font plus saccadés qu'auparavant, plus lourds (le son aidant) et jouent avec la batterie de facon à nous sortir des contre-temps de folie (qui a déja pu proposer une balade aussi saccadée que "The Accolade" ?) De plus cet album est complètement hétéroclite et il est quasiment impossible de confondre une compo avec une autre : "Of Sins And Shadows" et "Out Of The Ashes" sont les plus accessibles et les plus speed, "Sea Of Lies" complexe et qui a gagné un statut culte grâce à son passage instrumental, "Candlelight Fantasia" et son aspect progressif très prononcé, "Pharaoh" très "pharaonique", "The Eyes Of Medusa" et son coté sombre, "The Witching Hour" à l'ambiance folle avec son chant suraigu, et finalement "The Divine Wings Of Tragedy" une compo de 20 minutes et qui est pour moi la meilleure. Un pur morceau de progressif commençant par les chants harmonisés "à la SYMPHONY X" (qui ont d'ailleurs fait leur première apparition dans "The Damnation Game") et proposant toutes les deux secondes des riffs inspirés, des ambiances au clavier inspirées, des parties de chants inspirés, des interventions à la basse inspirées, en bref, une compo très inspirées et qui laisse présager que la carrière du groupe ne vient que de commencer…

Rust : 95% (Décembre 2002)