Symphony X - "The Odyssey"
USA - 2002 - InsideOutMusic
1. Inferno - 5'32
2. Wicked - 5'32
3. Incantations Of The Apprentice - 4'21
4. The Accolade II - 7'06
5. King Of Terrors - 6'19
6. The Turning - 4'44
7. Awakenings - 8'21
8. The Odyssey - 24'09
Part I : Odysseus Theme / Overture
Part II : Journey To Ithaca
Part III : The Eye
Part IV : Circe (Daughter Of The Sun)
Part V : Sirens
Part VI : Scylla And Charybdis
Part VII : The Fate Of The Suitors / Champion Of Ithaca
Line-up :
Russell Allen : vocals
Michael Romeo : guitars
Mike LePond : bass
Michael Pinnella : keyboards
Jason rullo : drums

Ahahaha !! Ceux qui croyaient que SYMPHONY X allait sonner le glas avec "The Odyssey" on eut l'occasion de se fourrer le doigt dans l'œil jusqu'au coude (et moi en premier). N'y allons pas par quatre chemins : cet album est une pure tuerie !! Et je dirais même que c'est leur meilleur album depuis…disons…"The Divine Wings Of Tragedy". Non, disons plutôt que c'est leur meilleur album tout court car avec une compo comme "The Odyssey" c'est plus de 24 minutes de bonheur qui enchaînent moment d'extase sur moment d'extase. S'il faut qu'ils fassent un très long titre pour prouver à chaque fois qu'ils sont les maîtres du Heavy/Prog je les prierais de faire un titre de 50 minutes pour le prochain. Tout d'abord parlons des changements car on a bien du mal à reconnaître SYMPHONY X lors des premières écoutes.
Le son de guitare est énorme, et avec certaines compos comme "Wicked" les fans de PANTERA et consort ne seront pas dépaysés. Si le son de guitare est énorme, c'est au détriment du clavier car Michael Romeo a bien l'intention de prouver que leur groupe est avant tout un groupe de Heavy !! On retrouve donc, une section rythmique monstrueuse avec un Michael LePond (basse) omniprésent vu qu'il a collaboré à la composition de plusieurs titres. La batterie n'est pas en reste, car les murs vibrent dès que la double entre en scène, et de la double, il n'y en a pas qu'un peu dans cet album. Quand on regarde la tracklist on voit qu'un titre appelé "The Accolade II" fait son apparition, "The Accolade" était la ballade à l'ambiance moyenâgeuse si particulière de "The Divine…", eh bien quel remaniement ! Cette compo gagne ici une dimension qu'il n'était pas possible d'obtenir auparavant. C'est certain, de la maturité (et ce n'est pas pour faire cliché), SYMPHONY X en a gagné jusque là et en fait d'autant plus preuve dans ce 6e opus. Le titre "Inferno" est à lui seul l'illustration du virage qu'a pris le groupe : le chant de Russel Allen est agressif et puissant à souhait et les compos sont dans l'ensemble, n'ayons pas peur des mots, violentes. Je mets au défit quiconque de trouver ne serait-ce qu'une seule influence néo-classique dans tout cet album, c'est sûr, une page a été tournée et ce n'est pas pour me déplaire. Quelques passages ici et là pourront faire penser à du DREAM THEATER mais rien de bien grave, SYMPHONY X n'a pas décidé de repomper leurs collègues américains. D'ailleurs, passée l'épreuve du son qui a dû en déstabiliser plus d'un on retrouve bel et bien tout ce qui pouvait caractériser le groupe. Pour en revenir au titre "The Odyssey", il faut savoir que Michael Romeo est le seul a l'avoir composé et qu'il dit lui-même que c'est le titre dont il est le plus fier de toute sa carrière, je ne le contredirais pas sur ce point là. Il a d'ailleurs composé lui-même l'intro symphonique qui nous plonge directement dans un film, impressionnant ! On peut juste regretter que ce ne soit pas un orchestre qui le joue... mais bon ce n'est pas catastrophique, c'est même excellent alors trêve de tatillonnades ;). Cette compo est la meilleure du groupe, c'est la seule chose à savoir pour se ruer dessus les yeux fermés. Pour finir et si on devait définir cet album en seulement trois mots : simplicité (par rapport aux autres production), puissance et émotion.

Rust : 95% (Décembre 2002)



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