Line-up :
Russell Allen : vocals
Michael Romeo : guitars
Mike LePond : bass
Michael Pinnella : keyboards
Jason rullo : drums |
Ahahaha !! Ceux qui croyaient
que SYMPHONY X allait sonner le glas avec "The Odyssey" on
eut l'occasion de se fourrer le doigt dans l'il jusqu'au coude
(et moi en premier). N'y allons pas par quatre chemins : cet album est
une pure tuerie !! Et je dirais même que c'est leur meilleur album
depuis
disons
"The Divine Wings Of Tragedy". Non,
disons plutôt que c'est leur meilleur album tout court car avec
une compo comme "The Odyssey" c'est plus de 24 minutes de
bonheur qui enchaînent moment d'extase sur moment d'extase. S'il
faut qu'ils fassent un très long titre pour prouver à
chaque fois qu'ils sont les maîtres du Heavy/Prog je les prierais
de faire un titre de 50 minutes pour le prochain. Tout d'abord parlons
des changements car on a bien du mal à reconnaître SYMPHONY
X lors des premières écoutes.
Le son de guitare est énorme, et avec certaines compos comme
"Wicked" les fans de PANTERA et consort ne seront pas dépaysés.
Si le son de guitare est énorme, c'est au détriment du
clavier car Michael Romeo a bien l'intention de prouver que leur groupe
est avant tout un groupe de Heavy !! On retrouve donc, une section rythmique
monstrueuse avec un Michael LePond (basse) omniprésent vu qu'il
a collaboré à la composition de plusieurs titres. La batterie
n'est pas en reste, car les murs vibrent dès que la double entre
en scène, et de la double, il n'y en a pas qu'un peu dans cet
album. Quand on regarde la tracklist on voit qu'un titre appelé
"The Accolade II" fait son apparition, "The Accolade"
était la ballade à l'ambiance moyenâgeuse si particulière
de "The Divine
", eh bien quel remaniement ! Cette compo
gagne ici une dimension qu'il n'était pas possible d'obtenir
auparavant. C'est certain, de la maturité (et ce n'est pas pour
faire cliché), SYMPHONY X en a gagné jusque là
et en fait d'autant plus preuve dans ce 6e opus. Le titre "Inferno"
est à lui seul l'illustration du virage qu'a pris le groupe :
le chant de Russel Allen est agressif et puissant à souhait et
les compos sont dans l'ensemble, n'ayons pas peur des mots, violentes.
Je mets au défit quiconque de trouver ne serait-ce qu'une seule
influence néo-classique dans tout cet album, c'est sûr,
une page a été tournée et ce n'est pas pour me
déplaire. Quelques passages ici et là pourront faire penser
à du DREAM THEATER mais rien de bien grave, SYMPHONY X n'a pas
décidé de repomper leurs collègues américains.
D'ailleurs, passée l'épreuve du son qui a dû en
déstabiliser plus d'un on retrouve bel et bien tout ce qui pouvait
caractériser le groupe. Pour en revenir au titre "The Odyssey",
il faut savoir que Michael Romeo est le seul a l'avoir composé
et qu'il dit lui-même que c'est le titre dont il est le plus fier
de toute sa carrière, je ne le contredirais pas sur ce point
là. Il a d'ailleurs composé lui-même l'intro symphonique
qui nous plonge directement dans un film, impressionnant ! On peut juste
regretter que ce ne soit pas un orchestre qui le joue... mais bon ce
n'est pas catastrophique, c'est même excellent alors trêve
de tatillonnades ;). Cette compo est la meilleure du groupe, c'est la
seule chose à savoir pour se ruer dessus les yeux fermés.
Pour finir et si on devait définir cet album en seulement trois
mots : simplicité (par rapport aux autres production), puissance
et émotion.
Rust
: 95% (Décembre 2002)
|