Line-up
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Stéphane Souteyrand : vocals & guitars
François Falempin : guitars
Victorien Vilchez : bass
Laurent Harrouart : drums
Geoffrey Gautier : keyboards
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Depuis
sa première réalisation "Oath, Obscur, Occult …", en 1996, le groupe
a toujours mis deux années pour grossir sa discographie, je ne sais
pas vraiment pourquoi mais c'est un constat dont je voulais vous faire
part. Peut-être une volonté délibérée ou un concours de circonstance…
Quoiqu'il en soit, YYRKOON a enfin décroché un nouveau contrat avec
la firme ANVIL.corp (distribué par Wagram, ce n'est pas rien donc) pour
reprendre du poil de la bête et redorer le blason d'une carrière un
peu au ralentit. "Dying Sun" s'est fait attendre (comme toutes les précédentes
réalisations d'ailleurs) et il arrive enfin. Alors de quoi est-il fait
?
La première chose qui saute aux yeux est la très bonne production qui
donne la possibilité au groupe de vraiment avoir toute l'ampleur qu'il
mérite sur CD. La deuxième chose, que l'on pourrait peut-être qualifier
de retournement de veste (pas trop flagrant non plus), est une assez
grosse révolution sur le plan musical. En effet, ajouté à leur Heavy
de grande classe, on note une couleur Thrash très nette et surtout très
ancrée. Cela fait presque oublier le passé du groupe car le côté Black
est quasiment inexistant (sauf peut-être pour la voix et quelques autres
passages qui font presque penser à CHILDREN OF BODOM). Rien qu'un titre
comme "Thrash'em All" en dit long. Mais avez-vous déjà goûté au thrash
atmosphérique et symphonique (ça vous épate hein) ??? ça peut paraître
spécial en effet mais, en oubliant le côté Heavy, c'est ce qui ressortirait.
L'utilisation des claviers, toujours aussi majestueusement inspirés
et mis en place donne toute sa saveur à la musique d'YYRKOON. Je ne
dis pas que sans eux, elle en deviendrait insipide, mais leur présence
est vraiment primordiale et nécessaire.
Entre parenthèses, on remarque l'attitude aussi qui a pris un côté très
Thrash : on pose avec ses instruments (Flying V oblige hehe), T-Shirt
MOTÖRHEAD et on lance des gros Fuck ! pour montrer son mécontentement
(contre quoi ? ;o)).
Le mix de partie claire ou chantée en cœur avec la voix ultra agressive
donne un sacré contraste assez bienvenu et prouve une fois de plus que
le groupe ne veut pas se ranger dans un éventuel carcan et de s'y emprisonner.
Mais il est clair que l'album reflète quand même une unité qui lui est
propre. Les morceaux ne sont pas construits dans le même moule mais
ils suivent une même ligne directrice. Il y a peu d'éléments nouveaux
concernant l'ajout d'instruments, mais l'utilisation de chaque a été
enrichie. Les nouveautés se trouvant surtout sur le plan structurel
des morceaux comme déjà dit. Pour son millésime 2002, YYRKOON, change
son fusil d'épaule, et, même si on peut regretter l'époque fructueuse
passée, force est d'admettre qu'ils signent là, une production qui envoie
au tapis bon nombres de prétendants au titre de meilleur groupe français.
Ben
: 85% (Juillet 2002)
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